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20e Festival des Chants de Marins 2019 |
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LES BOÎTES À CHANSONS 2015 |
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*** Le penseur (Auguste Rodin), collection de Ny Carlsberg Gluptotek, Copenhague (Danemark) ***
Le vent en passant
LXXXV
on
ne voit aucun de nos os
on
les trimbale comme ça
comme
des étrangers
sans
vraiment les connaître
ils
soutiennent nos pas
guident
le voyage des doigts
qui
écrivent le poème
ils
viennent de loin
bien
plus loin que l'enfance
comme
des ancêtres
qui
nous survivraient
assis
dans nos os
lentement très lentement
on
devient silence
** Marc -André Villeneuve, Le vent en passant,
2020 **
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Dans
nos draps
Entendre
Tomber
La
neige
Au
printemps
Sur
nos draps
Apaiser
Mes
orages
Juste
En
écoutant
Ta
voix
Te
regarder
Goûter
Mon
plaisir
Éveillé
Sous
tes doigts
Sentir
La
douceur
Et
la force
De
tes outrages
Sur
moi
Respirer
Le
mélange
Odorant
De
nos corps
Dans
tes bras.
@
Charlotte
Béraud, 2007
sur
Pinterest
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Soleils couchants
IV
Oh! sur des ailes, dans
les rues,
Laissez-moi donc fuir!
Laissez-moi fuir!
Loin des régions
inconnues
C'est assez rêver et
languir!
Laissez-moi fuir vers
d'autres mondes.
C'est assez, dans les
nuits profondes,
Suivre un phare,
chercher un mât.
C'est assez de nuage et
de doute.
Cette voix que d'en bas
j'écoute,
Peut-être on l'entend
mieux là-haut.
Allons! Des ailes ou des
voiles!
Allons! Un vaisseau tout
armé!
Je veux voir les autres
étoiles
Et la croix du sud
enflammé.
Peut-être dans cette
autre terre
Trouve-t-on la clef du
mystère
Caché sous l'ordre
universel;
Et peut-être aux fils
de la lyre
Est-il plus facile de
lire
Dans cette autre page du
ciel!
**
Victor Hugo, 1828 **
** Photo : Luisa et Fabio : Frêle coque au cap Horn, février 2007 ** |
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*** Photo : Paul Lacasse, Crépuscule à Cap-Rouge, 10 novembre 2020.
Dans
« Soleils couchants », Victor Hugo constate avec mélancolie le
caractère éphémère de l’homme, écrasé par le temps et voué à
la disparition et à l’ oubli, contrairement à la nature qui
renaît en permanence comme le soleil couchant. Ce poème
lyrique dont
le personnage principal est le temps est caractéristique du
romantisme.
(Texte sur Internet)
Soleils
couchants
VI
Le
soleil s'est couché ce soir dans les nuées.
Demain viendra
l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés
de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du
temps qui s'enfuit !
Tous
ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des
mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les
forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous
aimons.
Et
la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non
vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le
fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il
donne aux mers.
Mais
moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et,
refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu
de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !
** Victor Hugo, Soleils couchants, 1831 **
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Le
grelot de l'espoir
Ils entendent tinter le
grelot
de l'autre côté du
brouillard
à l'orée d'un autre
monde.
Ils vont vers l'autre Vie
au pas serein de leur
monture
au sommet des Himalayas
dans ces paysages de
versants escarpés
d'air raréfié, de pentes
rocailleuses
où la prudence est le pain
quotidien
où la hâte n'existe pas
où le voyage ne se fait
que lentement
au gré du souffle précieux
de la Vie !
L'éternité est là,
l'éternité les attend
et les enveloppe. Ils vont
ainsi
vers la rencontre lointaine
vers l'étoile qui les
appelle !
**
Paul Lacasse, L'Archipel du rêve, page
72, novembre 2020 **
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Requiem
pour un enfant
C'était
un enfant
Il
était du Liban
De
Turquie ou de Syrie
Il
jouait sur une plage
S'amusait
dans une rue
De
Tripoli ou de Gaza
Ou
dormait paisiblement
Dans
sa maison du Caire…
Sa
pensée voguait bien loin
Des
temples et des pyramides
Des
anciens rois
C'était
un enfant…
Il
courait derrière son cerceau
Dans
la rue cahoteuse jonchée de pierres
Avec ses voisins, ses amis
Il
riait…
L'instant
d'après
Dans
le terrain vague derrière les appartements
Alors
qu'il roulait son cerceau en fredonnant
Un
éclair assourdissant éclata
Une
mine…
Un
pied, une main
Puis
plus rien.
Là-bas
dans un quartier de Palestine
Des
hommes agités criaient en sortant un corps
Des
débris d'un mur écroulé
Bombardé
par l'armée…
Ailleurs,
elle s'appelait Rosalie
Elle
avait deux ans
Et
sa mère n'était plus là
Elle
voulait de l'amour, voulait une maman
Puis
sa vie s'est brusquement arrêtée…
Lui
c'était Aylan, il avait 3 ans
Son
frère avait 5 ans
Ils
étaient Kurdes ou Syriens
Ils
accompagnaient leurs parents
Avec
un petit groupe de migrants
Dans
une folle aventure
Insensée
Sur
une mer trop agitée
Partis
pour une île de Grèce
La
cupidité d'un passeur
Les
vagues, l'énervement
Leur
bateau trop chargé, chaviré dans la nuit
Sur
une plage de Turquie,
Des
corps retrouvés
Noyés…
Humanité
échouée sur la plage,
Noyé
le rêve de Kos ou de Lesbos
Puis
celui de l'Europe
Ou
le simple rêve de la Vie !
Ces
enfants, qui les sauvera ?
Qui…?
**
Paul Lacasse, Des Sentiers Ombragés, novembre 2019 **
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L'année 2021 sera celle du 50e anniversaire de la fondation de l'Association Québec-France.
Pour cette grande occasion, le Réseau Québec-France/francophonie (c'est son nouveau nom) publiera un Magazine relatant les grandes étapes de notre Association de même que la vie de nos Régionales.
Soyez à l'affût... la publication est presque prête. Maintenant en phase finale de révision, elle sortira au mois de janvier 2021.
Des articles étonnants... des souvenirs émouvants... et de nombreuses photos de toutes ces 50 années de relations franco-québécoises, d'amitiés créées, de voyages découverte... etc.
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La
trêve
La fatigue nous désenlace,
Reste ainsi, mignonne. Je
veux
Voir reposer ta tête lasse
Sur l'or épars de tes
cheveux.
Tais-toi. Ce que tu
pourrais dire
Sur le bonheur que tu
ressens
Jamais ne vaudrait ce
sourire
Chargé d'aveux
reconnaissants.
Sous tes paupières
abaissées
Cherche plutôt à retenir,
Pour en parfumer tes
pensées,
L'extase qui vient de
finir.
Et pendant ton doux rêve,
amie,
Accoudé parmi les
coussins,
Je regarderai l'accalmie
Vaincre l'orage de tes
seins.
** François Coppée (
1842 – 1908 ) **
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Obsession
Grands bois, vous
m'effrayez comme des cathédrales;
Vous hurlez comme l'orgue;
et dans nos coeurs maudits,
Chambres d'éternel deuil
où vibrent de vieux râles,
Répondent
les échos de vos De
profundis.
Je te hais, Océan! Tes
bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en
lui; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de
sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire
énorme de la mer.
Comme tu me plairais, ô
nuit, sans ces étoiles
Dont la lumière parle un
langage connu!
Car je cherche le vide, et
le noir, et le nu!
Mais
les
ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de
mon œil par milliers,
Des êtres disparus aux
regards familiers.
– Charles Baudelaire –
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Nos pensées pour accompagner notre Président Guy-Paul Côté
Sur cette photo prise à l'AGA de Gaspé en juin 2019, on voit Guy-Paul radieux, en compagnie de sa conjointe Gaétanne Samson, ainsi que de Lise Pronovost et Paul Lacasse.
Affecté par la maladie cet été, notre président suit présentement un traitement soutenu de physiothérapie pour se remettre d'un accident cardio-vasculaire.
Nous tenons donc à lui souhaiter une prompte remise en forme, afin de pouvoir continuer son travail, et surtout beaucoup de patience ! Et au rythme assidu où il s'adonne à ses exercices, il parviendra sûrement bientôt à reprendre sa forme d'antan.
Tous nos membres de la Rive-Droite lui souhaitent un prompt rétablissement. |
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NEIGE
La neige nous met en
rêve sur de vastes plaines,
sans traces ni couleur
Veille mon coeur, la
neige nous met en selle
sur des coursiers
d'écume
Sonne l'enfance
couronnée, la neige nous sacre
en haute mer, plein
songe, toutes voiles dehors
La neige nous met en
magie, blancheur étale,
plumes gonflées où
perce l'oeil rouge de cet oiseau
Mon coeur; trait de feu
sous des palmes de gel
file le sang qui
s'émerveille.
Anne Hébert, Poèmes,
page 88, Éditions du Seuil, 1960.
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Ode à la Femme
je n'ai jamais voulu
les cordes qui m'attachent
le voile qui me couvre
la main levée sur moi
les cicatrices sur mon
visage
je n'ai jamais voulu
les marques sur mon cou
les cris dans la cuisine
les mots de possession
les crises de jalousie
je n'ai jamais voulu
disparaître dans l'oubli
devenir un âtre éteint
être l'ombre de ton ombre
me voir effacée avant la
mort
je n'ai jamais voulu
être une autre que
moi-même
devenir celle qui obéit
me faire celle qui subit
et qui suit
le corps et l'âme en
laisse
je n'ai jamais voulu
me tapir sous le boisseau
me faire l'inconnue du
silence…
Sous le silence des volcans
on sait que les laves
bouillonnent
et que l'énergie des
profondeurs
trouve toujours son chemin
vers la mer!
tu auras beau menacer
m'attacher, me cacher
m'abreuver de ta colère
tu auras beau tenter de me
tuer
je renaîtrai chaque jour
je sourirai à la vie
je me ferai cadeau de
moi-même
@ Poème et photo : Paul Lacasse
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À quoi ça sert, un poème ?
À quoi ça sert, un poème ?
Ca sert à jouer des mots
comme on joue de la guitare,
de la flûte ou du piano.
Ca sert à faire savoir
qu'on est gai ou qu'on est triste
ou bien d'humeur fantaisiste.
Ca remplace quelques larmes,
Ca fait rire ou ça désarme.
Ca sert à parler de soi
ou bien de n'importe quoi.
C'est un voyage intérieur,
un moyen d'ouvrir son coeur.
À quoi ça sert, un poème ?
Au fond, ça ne sert à rien,
mais ça rend la vie plus belle,
comme un tour de magicien,
un sourire, un arc-en-ciel.
A quoi ça sert, un poème ?
Ca sert à dire «Je t'aime».
H. Major, ( trouvé sur Pinterest )
** Photo : Paul Lacasse, La Voix des Guitares, mars 2015 **
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PHARE, FIDÈLE SENTINELLE... |
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** Photo : Paul Lacasse, Le Phare du Cap des Rosiers, 2014 **
Les Sentinelles
Il est un phare blanc au bout d'un promontoire
Ou planté sur le bout de quelque îlot rocheux
Résistant jour et nuit d'un air ostentatoire
Aux tempêtes poussant des vents impétueux.
On voit cette vigie, tel un mât dérisoire,
Coiffée d'un casque rouge et d'un oeil lumineux,
Tenir tête aux assauts, de lointaine mémoire,
Pour guider les bateaux par temps sombre ou brumeux.
Souvent le fleuve est calme où circule un navire
Et la tâche est discrète au fidèle gardien,
Mais qu'arrive l'orage et que l'onde chavire,
La haute tour repart son tournis quotidien.
Près du rivage où affleurent de noirs récifs
Le flot tumultueux a fracassé maints esquifs
Emprisonnant sous l'eau de nombreux équipages
Dont les restes se sont mêlés aux coquillages.
Longtemps après qu'on ait oublié leur histoire,
Parfois ces voyageurs qu'on croit au paradis
Hurlent au pied du phare et dans notre mémoire
Ravivant en nos coeurs d'horribles tragédies.
Combien le Saint-Laurent a vu de tristes fins,
Combien de corps sans vie roulent près des rochers
Faisant tinter leurs os comme de vieux clochers
Sonnant des angelus qu'imitent les dauphins!
* Paul Lacasse, Errances Fluviales (en préparation), été 2020 *
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Je
ne suis pas seul
Chargée
de fruits légers aux
lèvres
Parée
de mille fleurs variées
Glorieuse
dans les bras du soleil
Heureuse
d'un oiseau familier
Ravie
d'une goutte de pluie
Plus belle
que le ciel du matin
Fidèle
Je parle d'un Jardin
Je rêve
Mais j'aime justement
** Paul Éluard, Les Médieuses,
1939 **
Photo : Paul Lacasse, Iris au Bois de Coulonge, juin 2020
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